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Sur cette page vous allez retrouver nos propositions de sorties à venir, et un compte-rendu de nos activités passées.

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Escapade du 13 juin 2009 : Maisons Laffitte, Auvers-sur-Oise

Voici un compte-rendu d'Yves de cette journée

Le 13 juin 2009, le GIPAA organisait une sortie à Maisons-Laffitte et à Auvers-sur-Oise. Nous étions 34 participants, dont 3 bénévoles de AXA Atout Cœur. Nous avions aussi parmi nous 4 chiens-guides.

En 2008, nous étions déjà en banlieue, à Sevran et à Montfermeil dans le 9 3. Certes, il y a banlieue et banlieue.

Maisons-Laffitte se situe en bordure de la forêt de Saint-Germain sur la rive gauche de la Seine. On voit tout de suite de belles maisons cossues en pierre. 21000 habitants. Nous sommes dans la ville du cheval, le rendez-vous des pur-sang de toute la France et de l'Europe.

Les propriétaires qui investissent leur capital ici, n'ont qu'un souci, comment faire prospérer leurs "canassons". Comme quoi, chacun a ses problèmes d'argent et de courses.

Les chevaux sont donc mis en pension au Centre d'entraînement de Maisons-Laffitte. Ce sont des sportifs de haut niveau. Ils sont logés, nourris, soignés, mais surtout, entraînés au quotidien.

Nous avons rencontré les gens qui ont une passion, pas celle du fric, mais celle du cheval. Anna, notre belle conférencière, nous explique avec verve et précision la vie des chevaux et des hommes qui s'en occupent. Le cheval est un animal d'habitudes, peureux, grégaire. Il ne faut pas le perturber. En été, la journée commence à 4h30 du matin. Les garçons d'écurie viennent les nourrir, faire leur toilette, les bouchonner. Ils les sortent pour un galop d'échauffement. Les lads d'entraînement les conduisent sur les pistes et, au galop mon coco.

Il y a dans ce centre des pistes de gazon, des pistes de sable, du terrain lourd, des pistes avec obstacles. Tous les chevaux galopeurs y trouvent leur terrain de prédilection. Il n'y a pas de trotteurs. Les chevaux d'Auteuil viennent s'entraîner ici car on y a reconstitué les mêmes pistes avec les mêmes haies. Le cheval ne doit jamais être surpris.

Avant, la ville avait pour nom Maisons-surSeine. "Maisons" signifiait "demeures". En 1833, les premières courses de chevaux furent organisées par le banquier Jacques LAFFITTE. La ville humble et reconnaissante adopta le nom du bon Monsieur en 1882.

A Maisons-Laffitte, le cheval est prioritaire quel que soit l'endroit dans la ville. Il y a 40 centres équestres, 1800 chevaux. Chaque rue, chaque route, est doublée d'une piste cavalière. En certains lieux, dans le parc ou la forêt, des barrières de sécurité protègent les chemins. Elles sont dotées d'un double bouton d'ouverture. L'un est placé à hauteur d'un conducteur dans sa voiture, le deuxième à hauteur d'un cavalier sur sa monture.

Nous avions été prévenus : surtout jamais de gestes brusques, de cris, pas de chiens, pas de parapluies... Une frayeur pourrait être dramatique. La plus longue ligne droite mesure 1800m. Un cheval lancé au grand galop peut y atteindre 75km à l'heure.

L'un de nos accompagnateurs a donc éloigné nos amis chiens-guides hors de la vue des chevaux.

Nous quittons les pistes pour nous rendre chez un entraîneur, J.B. de Balanda. Nous sommes reçus par Madame. Elle nous explique très aimablement son métier. Le rôle de l'entraîneur est de juger, d'estimer le cheval. Celui-là sera un sauteur, celui-ci un galopeur de plat, etc. Il dirige l'entraînement, le rythme, les soins, le régime alimentaire. Les chevaux ont terminé leur effort du matin et rentrent. Ils soufflent, ils ont chaud. On leur dispense une douche fraîche au jet sur leurs jambes. Cela les délasse.

Nous sommes dans une cour carrée entourée de 40 boxes. C'est l'heure du repas. Un lad fait la distribution. Toutes les têtes des chevaux apparaissent par les ouvertures. Il est attendu. Selon l'animal, son travail, la période, un pur-sang peut ingurgiter de 2 à 7 litres d'aliments composés en granulés par repas. Il a droit à 3 repas par jour. Il mange aussi du foin et va de temps en temps à la prairie.

Nous reprenons notre car. Le président de la Commission Culture, Jean-Jacques CONVERT, est naturellement parmi nous. C'est une personne non voyante en fauteuil roulant. Le car est donc aménagé pour lui et pour toutes les personnes à mobilité réduite, avec une plate-forme qui fait ascenseur. Axa Atout Cœur a subventionné ce car spécial. Entre Maisons-Laffitte et Auvers, notre ami Philippe GITTON prend sa guitare et chante des textes de sa composition. Nous sommes dans la région du Vexin, au bord de l'Oise. Il fait beau, la vie est belle !

Le déjeuner se déroule au café de la Paix à Auvers. C'est un ancien cinéma. La patronne, la salle, le repas sont sympa.

L'après-midi,, la nouvelle conférencière Anne-Claire, nous conduit sur les pas de Vincent Van Gogh. Dans un parc d'Auvers, baptisé du nom de l'artiste, nous le rencontrons. Il est là devant nous, grand, maigre, la barbe mal taillée, on croirait Don Quichotte ou peut-être Gainsbard... Il porte un chevalet dans le dos, des boîtes de peintures et des pinceaux dans les mains. C'est le sculpteur Ossip Zadkine qui l'a ainsi statufié. On ne peut pas prétendre qu'il ait fière allure notre immense peintre incompris, voire maudit.

Vincent se plaisait-il à Auvers ? Il écrivait à son frère Théo, le 25 mai 1890 :

«Ici, on est loin assez de Paris pour que ce soit la vraie campagne, mais combien néanmoins changée depuis Daubigny. Mais non pas changée d'une façon déplaisante, il y a beaucoup de villas et habitations diverses modernes et bourgeoises très souriantes, ensoleillées et fleuries. Cela dans une campagne, presque grasse, juste à ce moment-ci du développement d'une société nouvelle dans la vieille, n'a rien de désagréable ; il y a beaucoup de bien-être dans l'air. Un calme à la Puvis de Chavannes, j'y vois ou y crois voir, pas d'usine, mais de la belle verdure en abondance et en bon ordre».

Vincent est né aux Pays-Bas en 1853. Il est mort le 29 juillet 1890 à 37 ans. Il va de ville en ville, de pays en pays, il mène une vie digne d'un héros de roman, parcourt la Hollande, la Belgique, Londres, Paris, Arles, Saint-Rémy de Provence, Auvers.

Vincent cherche sa voie. Il subit un mal-vivre douloureux. Il aspire d'abord à être pasteur, comme son père, mais on n'a pas confiance en lui. Question travail, il est renvoyé de nombreuses fois de chez ses employeurs. Question cœur, il connaît une vie amoureuse très tumultueuse. Il chope la syphilis. Il boit de l'absinthe qu'il mélange parfois avec du cognac, ce qu'il nomme : le tremblement de terre.

Vincent décrit une trajectoire artistique fulgurante, en durée et par ses styles. Anne-Claire nous explique que Vincent est un peintre post-impressionniste. On retrouve dans ses ciels tourmentés, violents, violets, aux couleurs sombres des échos de sa douleur de vivre. Vincent est un humaniste, très attentif aux autres. Au moment où Zola écrit Germinal, Vincent peint les mangeurs de pommes de terre. A Auvers, il loge à l'auberge Ravoux, où il paie 3,50 francs par jour. Il brosse notamment le portrait de la fille de l'aubergiste.

Le docteur Gachet, médecin original, amateur d'art, ami des peintres, artiste lui-même, aide Vincent.

Car Vincent a toujours vécu au jour le jour, dans la quasi-misère. Il n'a vendu de son vivant qu'un seul tableau, un seul, "La vigne rouge" qu'il a peint en 1888 à Arles.

C'est grâce à l'entraide de son frère Théo qu'il pouvait survivre et surtout peindre, peindre, et encore peindre.

Vincent a vécu ses 70 derniers jours à Auvers. Dans ce laps de temps, il a peint 78 tableaux. Chaque semaine, Théo adressait 150 francs à Vincent. Une fois, l'argent n'est pas arrivé le jour prévu. Vincent paniqué a réussi à convaincre un fermier voisin de lui prêter le montant. Peu de temps après, l'aide de Théo lui était parvenue. Mais Vincent avait tout dépensé. Pour régler sa dette au voisin, Vincent prend une brouette et met plusieurs de ses tableaux dedans. Le fermier les regarde et, pas intéressé, lui dit de tout garder. Sa femme l'a disputé : "tu aurais au moins pu prendre la brouette !"

En 2008, parmi les records mondiaux de prix de la peinture, le Van Gogh, "Portrait du Docteur Gachet", a atteint la fabuleuse somme de82,5 millions de dollars. Alors que Vincent peignait "le champ de blé aux corbeaux", il achète un vieux pistolet. C'est pour tuer les corbeaux qui font trop de bruit. Il s'est tiré une balle qui a raté le cœur, glissé contre une côte et s'est logée dans le ventre. Il est rentré comme ça, titubant à l'Auberge Ravoux et s'est couché. L'aubergiste le lendemain a appelé le docteur Gachet et Théo. Vincent est mort deux jours après, le 29 juillet 1890. Il avait 37 ans.

Théo, plus jeune de 3 ans, ne lui a survécu que de six mois. Ils sont réunis dans le cimetière d'Auvers, les deux tombes l'une à côté de l'autre sont recouvertes de lierre.

Nous sommes rentrés à Paris avec dans la tête le grand galop des pur-sang, les couleurs de Vincent, les chansons de Philippe.

Y. MARTIN

Nos précédentes visites

Théâtres et concerts"

le samedi 28 novembre 2009

Ce jour-là, la Commission Culture, et donc le GIPAA, a remporté un grand succès. Elle organisait en association avec la CNL de la cité Raymond Queneau du 18ème, un spectacle de chansons progressistes de grande qualité.

L’après-midi était en deux parties :

1/ Chansons variées avec :

Chansons sur le thème de la Commune de Paris de 1871.

La journée s’est terminée par une troisième mi-temps autour d’une table apéritive et très conviviale.

De l’avis de tous, ce fut un grand jour. 70 personnes ont applaudi chaleureusement les artistes et ont montré avec enthousiasme leur envie de recommencer. C’est promis.

Le 22 novembre 2008.


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Dernière modification :   21/12/2009

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